Soutien aux infrastructures, tours de Flux
Le projet RIFT est la partie du programme FairCarboN dédiée au renforcement des infrastructures portant sur les dispositifs de suivi des flux de GES à l’interface Sol-Végétation-Atmosphère (SVA), communément aussi appelés “Tours de Flux”. Ces tours sont un élément essentiel de l’évaluation des flux de carbone dans les agroécosystèmes. RIFT propose un ensemble d’activités associant mesures des différents flux de surface (énergie/eau/carbone), observations connexes (e.g. proxidétection) et études des variables et mécanismes qui déterminent ces flux.
Le réseau consiste en une douzaine de sites localisés dans les zones méditerranéennes et tropicales où ces mêmes tours sont sous-représentées si l’on considère les bases de données mondiales telles que FLUXNET, mais néanmoins existantes. Il mobilise des spécialistes de la mesure aussi bien que des modélisateurs, des écophysiologues que des hydrologues. Le cahier des charges impose la continuité des mesures sur 5 ans, avec une cohorte de mesures minimum sur chaque site et des mesures spécifiques sur certains sites.
Un des objectifs affichés est une montée en compétence et en autonomie des partenaires locaux de ce réseau, à travers un accompagnement technique et des sessions de formation. L’animation scientifique du réseau est organisée selon 4 Groupes de Travail (GT). Le premier, est dédié à l’acquisition à la diffusion des données (protocoles, métrologie, post-traitements, diagnostics, gapfilling, archivage…). Le second, a pour but de caractériser et quantifier les différents processus, pour chaque site ainsi qu’en analyse croisée inter-site : productivité primaire nette, bilan de carbone du sol, respiration, ainsi que les indicateurs écosystémiques associés (Carbon Use Efficiency, Water Use Efficiency…). Le troisième met en œuvre, compare et améliore les modèles dynamiques de fonctionnement existants permettant de générer les séries temporelles des variables clés, observées ou intermédiaires (état hydrique, hétérogénéité …). Enfin, le dernier Groupe de Travail s’intéresse aux observables de télédétection, depuis l’évaluation des produits « sur étagère » existants jusqu’aux modèles multicapteurs multispectraux permettant de restituer la variabilité spatiale et assurer le transfert d’échelle entre les différentes résolutions. Il s’appuie sur des mesures in-situ locales (proxidétection, drones).
COLLABORATIONS
- Institut de recherche pour le développement (IRD)
- Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)
- Université Toulouse Capitole (UTC)
- Université de Grenobles Alpes (UGA)
- Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
- Institut National de Recherche pour l'Agriculture
- l'Alimentation et l'Environnement (INRAE)