Partenariat pour l’Analyse des DynaMIques de REforestation et de la résilience forestière
Programme : SIEC-DDEE, province Nord de Calédonie; IAC et Cirad
Portée : Régionale
Ce projet de recherche doit permettre de combler ces lacunes sur les dynamiques de régénération et de recolonisation forestière. Il s’appuie sur le document de synthèse bibliographique intitulé «Régénération sous couvert arboré en Calédonie» produit par l’UMR-AMAP. Il propose de développer un partenariat avec la province Nord (DDEE) orienté sur les dynamiques forestières en y incluant celles observées dans les forêts naturelles, les forêts secondaires et les plantations (indigènes ou exotiques). L’objectif de ce projet est de définir les espèces et les environnements qui sont les plus favorables à la régénération et à la recolonisation forestière. Cette étude repose sur le suivi de l’évolution de la composition floristique et fonctionnelle des communautés d’arbres au cours du temps pour identifier une trajectoire dans la dynamique. Pour cela, deux approches sont aujourd’hui privilégiées.
Premièrement, la comparaison des états de surface entre les photographies aériennes anciennes (1954, 1976) et actuelles montre des exemples exceptionnels de reforestation en seulement 40 ans. Ces jeunes forêts représentent une source de données unique pour identifier les communautés d’arbres qui ont participé à la reconstruction d’un couvert forestier. Nous étudierons sur le terrain la structure et la composition de ces néo-forêts pour collecter les informations sur les espèces en capacité de créer de couverts forestiers et nous étudierons la configuration du paysage qui a conduit à cette restauration d’un couvert forestier
lSecondairement, l’étude portera sur les parcelles du réseau NC-PIPPN avec un focus spécial sur la classe des jeunes arbres (2-10 cm de DBH) en posant l’hypothèse qu’elle constitue les forêts du futur. L’étude de la dissimilarité floristique entre ces communautés d’arbres du futur et les forêts actuelles (DBH >= 10cm) permettra d’identifier si cette différence est inscrite dans une trajectoire de la succession forestière ou si elle repose principalement sur l’abondance locale des arbres semenciers.
Les travaux proposés reposent sur le croisement entre une approche i) taxon-centrée en considérant à la fois les aspects taxonomiques et fonctionnels et ii) une approche habitat-centrée en étudiant la répartition géographique des ensembles forestiers et la structuration du paysage.