L’exploitation du bois d’œuvre en forêt tropicale humide est une activité économique de longue date et reste très rentable de nos jours. L’évolution du contexte politique, économique et sociétal de cette exploitation a nécessité le développement d’aménagements forestiers afin d’en augmenter l’efficacité tout en préservant la ressource et l’environnement.

La préservation de la ressource forestière est en effet un enjeu écologique majeur dans les pays tropicaux et la labellisation FSC (Forest Stewardship Council) est essentielle pour les exploitants ayant une activité économique dans ces pays. Un effort considérable réside ainsi dans la réalisation d’inventaires afin d’estimer la valeur de la ressource, de déterminer les assiettes de coupes annuelles et d’organiser les réseaux de pistes et de débardage. Ce suivi des ressources forestières demande d’importants investissements financiers, techniques et humains ; il prend du temps et nécessite de nombreuses équipes d’ouvriers. Afin d’optimiser ces inventaires, d’en réduire les coûts et de minimiser les impacts sur le milieu, iDROP cherche à proposer un outil rapide à mettre en œuvre, économique, renouvelable et peu impactant pour l’environnement.

Le projet iDROP a pour objectif principal de :

• démontrer la faisabilité d’utiliser des solutions numériques (certaines sont déjà disponibles) sur la base de photos aériennes multi-spectrales prises par des drones légers longue distance dans le cadre de l’exploitation forestière en Afrique centrale. En effet, le terrain d’expérimentation se situe au sein de la République du Congo, chez une grande exploitation certifiée (IFO).
• produire un effort de recherche développement sur des algorithmes numériques permettant de détecter l’occurrence de 5 espèces les plus couramment exploitées dans la zone nord du Congo. La réplicabilité des résultats de cette recherche développement sera également testée sur une exploitation située au Cameroun (PALLISCO). Cette recherche développement débutera par une phase d’acquisition des images suivie d’un travail de traitement d’images prises en République du Congo et au Cameroun.
• Proposer un système de drone complet, de la plateforme au traitement des données, dédié à la détection d’essences commerciales pour un coût maximum de 45 000€.