Diploma defense - Hdr

Diversité et biologie des plantes au Paléozoïque et début du Mésozoïque : des premiers arbres aux forêts polaires.

18/12/2018 de 14h00 à 19h00Salle de conférence, UFR TEB (Couloir 46-56 2è étage), Campus Pierre et Marie Curie, Sorbonne Université, Paris

Je présente ici une synthèse des travaux que j’ai mené ces 11 dernières années sur des plantes du Paléozoique et début du Mésozoique (environ -400 à -200 Ma) avec pour objectifs d’identifier la diversité végétale dans le registre fossile et de comprendre comment se structure cette diversité. Ce travail se base sur l’étude de spécimens de collections ainsi que sur du matériel inédit collecté lors de plusieurs missions en particulier en Australie et en Antarctique.

Une partie de ce travail se fait à travers des approches classiques en paléontologie qui visent à documenter la diversité taxonomique et la distribution paléogéographique et stratigraphique des plantes fossiles.
La 1ère grande thématique qui m’intéresse depuis ma thèse est celle de la diversité et la distribution des flores du Dévonien et du Carbonifère. Mes travaux ont permis de mieux comprendre les flores de ces deux périodes à travers la description de fossiles inédits, en particulier de régions peu étudiées du Gondwana comme l’Australie. Ces nouvelles données sont aussi utilisées pour évaluer l’existence possible d’une crise en milieu terrestre à la limite Dévonien-Carbonifère. Nous avons ainsi pu proposer un nouveau scénario de transition entre lignophytes arborescentes du Dévonien et du Carbonifère. Depuis 2008 je travaille aussi sur la composition des flores d’Antarctique au Permien, Trias et Jurassique, quand le climat global chaud permettait la présence de forêts dans les zones de très haute latitude (>70°S). Ces travaux ont notamment permis de documenter la présence en Antarctique de plusieurs nouveaux taxons et de reconstruire deux plantes entières.

Parallèlement à cette documentation de la diversité systématique, j’utilise les informations morpho-anatomiques présentes dans les plantes fossiles pour étudier leur biologie. Ce travail se fait par inférence à partir de nos connaissances des plantes actuelles, soit directement par l’observation des structures, soit dans certains cas en passant par des méthodes de modélisation. J’ai ainsi travaillé sur l’évolution du port arborescent et des tissus vasculaires secondaires, l’anatomie des racines, le potentiel de régénération de l’appareil végétatif, ou encore les interactions plantes-champignons.

Membres du jury:
Dario DE FRANCESCHI, Maitre de conférences HDR, MNHN, Paris (Rapporteur)
Séverine FAUQUETTE, Chargée de Recherches CNRS HDR, Université de Montpellier (Rapporteur)
Carles MARTIN-CLOSAS, Professor, Universitat de Barcelona (Rapporteur)
Pierre-Olivier ANTOINE, Professeur, Université de Montpellier
Sylvie CRASQUIN, Directeur de Recherche CNRS, MNHN, Paris
Hans KERP, Professor, University of Münster