Le meristeme et la phylogenese
L'origine du territoire méristématique doit se rechercher au niveau des mécanismes qui régissent le grandissement d'un organisme
Les Thallophytes
Chez les algues unicellulaires, le grandissement cellulaire est suivi à partir d'une taille critique par la division et la production d'un nouvel individu.
Chez les Algues filamenteuses, les divisions cellulaires intéressent tour à tour l'une ou l'autre des cellules du filament, la croissance se fait de façon diffuse dans l'ensemble de l'organisme. On parle de croissance diffuse (Giffordia, Rodophycées, Algues brunes).
Chez certaines Algues brunes (Rodophycées), une cellule, située juste en arrière de l'extrémité du filament cellulaire se spécialise dans cette fonction de division, on parle alors de croissance sub-apicale.
Enfin chez d'autres algues filamenteuses, c'est la cellule de l'extrémité qui se spécialise dans la fonction de se diviser et c'est donc depuis ce point que l'organisme grandit. La croissance apicale est née.
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Cette spécialisation fonctionnelle couplée à une localisation périphérique à permis d'orienter la croissance, la mise en place d'une polarisation de la croissance est une révolution dans le monde végétal, il y a une direction de croissance (un axe physique) découlant de cette polarisation. Elle est à l'origine de la colonisation du monde aérien par les systèmes d'axes et à la base de la multiplicité des formes végétales (Charophytes, le genre Chara, Ref . Ducreux). Tous les autres systèmes vont adopter et spécialiser encore plus le rôle de ces points de croissance, c'est ce que nous allons voir chez les Mousses et les Fougères. |
Les Bryophytes
Il existe une cellule située à l'extrémité de l'axe spécialisée, cette spécialisation se traduit par une forme cellulaire particulière, elle est tétraèdrique. Cette initiale tétraèdrique se divise tour à tour sur chacune de ces trois faces latérales (genre Andrea).
Dans le genre Fontinalis, l'initiale apicale met en place une autre initiale située en dessous d'une " feuille " (microphylle), l'initiale est dite abaxiale, elle est à l'origine de la mise en place d'une nouvelle direction de croissance, un nouvel axe.
Apicale cunéiforme chez Fissidens (l'ontogenèse rappelle la phylogénie : tétraédrique puis cunéiforme).
Pas de système vasculaire Ainsi chez les mousses on reconnaît l'existence de trois organes selon leur fonction mais pas encore selon leur structure. Il existe des initiales de feuilles (microphylle). Il n'y a pas encore de véritable système vasculaire mais des essais (chez les Polytrichum, les rhizoïdes pour l'absorption de l'eau, avec les hydroïdes et les leptoïdes pour l'acheminement des liquides dans l'organisme).
Les Ptéridophytes
Chez le Psilotum, initiale tétraédrique
Existence d'une zone de division chez les Selaginella au niveau de laquelle s'élaborent les ébauche de feuilles (microphylles)
Chez Equisetum arvense, la cellule apicale donne naissance aux feuilles et à un système de vascularisation protostélique.
Cas de Pteris cretica
L'initiale tétraédrique n'est plus la seule à se diviser. Il existe en fait quatre territoires identifiables au niveau des cellules de l'extrémité de l'axe. Une zone se spécialise dans la mise en place de la vascularisation bien qu'il n'existe pas encore de distinctions anatomiques entre les différents organes. On peut distinguer aussi une zone latérale d'où sortent les jeunes frondes. Mais un des phénomènes majeurs dans cette espèce c'est la mise en place dans le jeune âge d'une initiale apicale caulinaire et d'une initiale apicale racinaire (sous 48 heures) : il y a installation de la bipolarité dans l'organisme.
C'est chez les fougères que se met en place la conduction vasculaire, sans toutefois différencier la tige, de la feuille, de la racine Cette modification des points en croissance s'est faite en parallèle (en réponse) avec la mise en place des organes, en réponse aux fonctions il y a une spécialisation des structures.
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Ainsi on passe progressivement d'une cellule apicale responsable de la croissance de tout l'organisme à la mise en place d'un territoire cellulaire où chaque zone édifie une partie précise de l'organisme.
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