La notion de meristemeLe mot méristème provient du grec meristos=division. Dans les années 1750 où se situe un renouveau pour la connaissance du végétal et la formation de la botanique, les naturalistes s'intéresse à l'extrémité de la tige, partie où s'effectue le développement. C'est en effet une caractéristique du végétal que de croître par ses extrémités. Cette partie où se produit la croissance caulinaire a été appelée punctum vegetationis par De Wolf en 1759 . Avec le développement des moyens optiques, les tissus puis les cellules on été délimités puis caractérisés, on parle alors de point végétatif ou zone apicale actuellement. Nous allons voir pourquoi ces mots et les objets qu'ils recouvrent sont apparus puis comment définir et caractériser ces objets. Au microscope, dans la zone apicale on observe des protubérances de formes et de dimensions variables. Ces protubérances sont les futures feuilles et entre-nuds de la tige, c'est donc en cet endroit que s'élaborent les nouveaux éléments de la tige. En regardant de plus près on constate une zonation des tissus et au niveau cellulaires des cellules d'aspect particuliers. Ils ont été appelé tissus et cellules méristématiques. En fait il existe deux sortes de tissus méristématiques :
Origine des tissus primairesChez l'embryon, des cellules perdent leur aptitude à se diviser pour se spécialiser dans certaines fonctions, c'est le phénomène de différenciation tandis que d'autres conservent cette faculté de division, elles restent totipotentes et forment les tissus méristématiques caulinaires et racinaires. Les cellules différenciées sous certaines conditions peuvent retrouver leur aptitude à se diviser : phénomène de dédifférenciation. Les cellules qui perdent définitivement leur aptitude à se diviser forment les tissus permanents (xylème, tissu phellodermique à cellules lignifiées). Les tissus primaires ne peuvent se définir strictement par leur origine. En fait, on peut dire que :
Zonation apicaleGrâce à l'utilisation de marqueurs spécifiques de l'activité de division des cellules (coloration des noyaux par des colorants de l'ADN, marquage de cellules et suivi des nouvelles cellules par historadiographie), on peut mettre en évidence l'existence de cellules en division mais aussi que cette activité ne concerne pas toutes les cellules de la zone apicale et/ou à des degrés divers. Ainsi on peut reconnaître plusieurs zones au niveau de la partie apicale, mais le nombre et la localisation de ces zones différent beaucoup selon les auteurs considérés.
Les interprétations 2 et 3 sont tout aussi valables, elles dépendent en fait du moment et du type de matériel qui est observé. En fait, les temps des cycles cellulaires différencient les trois zones. Par exemple, chez le Chrysanthème (Chrysanthemum segetalis), on peut observer des divisions cellulaires dans les trois parties (zone apicale, méristème médullaire et anneau initial). Nougarède et Rembur (1976, 1977, 1978) et Ball (1960) ont trouvé par des marquages des résultats différents selon les individus. En fait, l'une des conclusions de ces observations est qu'il doit y avoir transfert de matériel d'une zone à une autre. Actuellement, il est toujours difficile d'avoir une idée globale et cohérente du fonctionnement méristématique. Il n'y a pas de schéma type. On peut toutefois proposer des grandes lignes du fonctionnement méristématique avec le cas des Angiospermes Dicotylédones. |