Historique
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Le Peuplier, arbre à très grande capacité de croissance, a fait l'objet d'un
grand nombre de sélection et d'hybridation depuis 1750. Le Peuplier noir possède un
passé européen très ancien et empreint de nombreuses légendes.
Ainsi cet arbre né de la métamorphose des trois Héliades en proie au
désespoir, représentait l'entrée des enfers dans la mythologie grecque. Depuis l'Antiquité
les propriétés diurétiques des bourgeons sont connues et utilisées par l'homme. Depuis
plus longtemps encore les abeilles récoltent la gomme exsudée par ces bourgeons pour
confectionner la propolis propre à boucher les fissures de leur logis.
Le Peuplier noir, Populus nigra L., (famille des SALICACEAE) est une
espèce très polymorphe et soumise à de fortes hybridations naturelles et contrôlées. Il
existe des variétés fort appréciées par les paysagistes comme la variété "Italica". Des
hybrides sont utilisés pour la production de bois (clones I214, 145/51,...).
Ainsi la description architecturale de P. nigra L, est apparue comme une base
de réflexion indispensable pour l'étude des clones de Peupliers.
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La plantule
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La graine cotonneuse du Peuplier donne naissance à une plantule vers le mois
d'avril. Les cotylédons en forme d'écusson, précédent les feuilles simples, entières et
stipulées.
Dés l'année de la germination, des rameaux latéraux à développement
immédiat peuvent être présents, mais ils s'élaguent rapidement.
L'hiver voit l'apex entrer en repos avec formation d'un bourgeon.
Au printemps suivant, le développement monopodial du futur tronc (A1) reprend, tandis
que des rameaux à développement différé font leur apparition. Des rameaux à
développement immédiat continuent de se manifester, mais d'année en année leur
formation est de moins en moins fréquente.
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La jeune plante
L'arbre adulte
L'arbre sénescent
Discussion 
Le Peuplier est un arbre à croissance monopodiale. Il construit sa cime par
réitération. Cette réitération est précédée par une métamorphose architecturale.
Tous les axes du Peuplier étant dressés, la métamorphose se traduit par des
axes encore plus dressés, un angle de branchement plus aigüe, un diamètre plus
important et enfin l'ordre de ramification augmente pour être équivalent à celui du tronc
(réitération). Ce phénomène à tendance à se produire à chaque poussée de croissance au
niveau des rameaux subterminaux, mais son intensité varie au cours de la vie de l'arbre.
Au début la jeune plante présente un grand nombre de latéraux ayant tendance
à supplanter l'A1; mais ce dernier reste dominant, cette dominance s'accentue,
aboutissant à une hierarchie des axes (unité architecturale ).
L'arbre continue de grandir et des branches basses se métamorphosent puis
réitérent, on retrouve ce type d'axes plus haut tout au long du tronc. Ces axes
n'expriment pas tous la réitération : après une phase de croissance mimant le tronc, ils
retrouvent une structure de branche. Les axes métamorphosés et réitérés sont de plus en
plus fréquents vers le haut de l'arbre, ils finissent par supplanter l'A1 qui dépérit. C'est la
mise en place des branches maîtresses de la cime : le tronc en tant que strtlcture unique
s'arrête.
Suivent des vagues de réitération qui donnent des structures amoindries en
allant vers la périphérie de l'arbre. Puis il y a affaissement des axes et renforcement de
l'infrastructure de la cime par des complexes réitérés tardifs
 .
Le Peuplier est un arbre monopodial, à métamorphose mais sa dominance est
remise en cause à chaque poussée végétative, peut-être à cause de sa croissance rapide.
Sa cime se construit par
réitération, mais en plus il y a une importante participation de
branches maîtresses basses (A2 métamorphosés puis réitérés) dans sa construction.
Conclusion
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Cet arbre fortement acrotone, monopodial, montre toutefois une tendance à
créer des branches fortes (métamorphose) au niveau des arrêts de croissance. Nous
l'avons vu, cette aptitude à fourcher varie au cours de la vie de la plante, elle varie aussi
selon les individus.
Ce caractère pose de gros problèmes en populiculture (conduite, qualité des
billes...). La connaissance des étapes de développement pourrait apporter des repères
utiles pour la conduite du Peuplier (moments d'intervention, types d'axes à élaguer...).
Mais cela demande d'élargir nos connaissances et en tout premier lieu aux
effets du bouturage sur le développement de la plante.
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