Historique
Le nom vernaculaire du hêtre dérive du mot heester, d'origine germanique et utilisé par les Francs.
Les termes de fou, fayard ou encore fouteau proviennent du latin fagus ;
ces derniers prédominent jusqu'au 17ème siècle. On les retrouvent en France sous de
nombreuses formes dérivées suivant les dialectes régionaux. Le nom franc ne
s'est maintenu, pendant tout le Moyen Åge, qu'en Picardie et au Haineau. Ce n'est qu'en 1210 qu'il
apparaît sous la forme latinisée hestrum.
En botanique, Fagus sylvatica souligne le caractère essentiellement forestier du hêtre
qui donnera son nom à la famille à laquelle il appartient : les Fagacées.
L'histoire du hêtre commence il y a 50 millions d'années, à l'Eocène (tertiaire moyen) avec son ancêtre,
un hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia encore présent aux États Unis). Celui-ci se maintient en Europe centrale puis fait place, au Pliocène,
au hêtre d'Orient, qui subsiste de nos jours. Lors des différents périodes climatiques, le hêtre
va trouver refuge dans des zones au climat chaud et humide. C'est au cours d'une période de climat tempéré qu'apparaît
le hêtre actuel. Il n'aura de cesse alors de se réfugier dans les montagnes (Pyrénées) lorsque le climat devient trop chaud. Puis
enfin il colonise les Pyrénées atlantiques, plus humide ; l'étape suivante sera la constitution des
premières hêtraies de France.
A partir de ce moment, il fera parti de l'histoire de l'homme. Son bois sera exploité pour la transformation (outils, manches, rames, pilotis...) mais
aussi pour ses qualités calorifiques. À l'heure actuelle, il est plus largement utilisé en ébénisterie.
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La plantule
L'édification du tronc et la mise en place des première branches chez le jeune arbre
Par la suite, le méristème terminal édifie chaque année une ou plusieurs pousses
feuillées supplémentaires
contribuant à l'accroissement en hauteur du tronc qui, après quelques années, est constitué d'une succession
de pousses annuelles de plus en plus longues et feuillées à mesure qu'elles sont formées.
Les premiers rameaux sont généralement formés dès la deuxième année,
à l'aisselle des 2 premières feuilles issues de la graine. Par la suite, des rameaux supplémentaires,
dont l'apparition est différée d'un an par rapport à celle de leur porteur, sont mis en place
chaque année sur la dernière pousse annuelle du tronc et forment un étage ramifié
qui occupent sa partie supérieure .
Suivant l'augmentation de vigueur du tronc, les axes latéraux sont constitués de pousses annuelles
de plus en plus développées.
Parallèlement à cette augmentation de vigueur, les branches subissent, dès qu'elles sont formées,
une baisse de vigueur progressive consistant en une réduction du nombre de feuilles et de la longueur de leurs pousses
annuelles successives. A la base de l'arbre, cette diminution touche tous les ordres d'axe qui ne forment plus que des pousses
courtes, prélude à la mort et à l'élagage naturel des rameaux .
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La mise en place de la future couronne
Le développement de la couronne chez l'arbre adulte
Discussion 
Le développement des arbres peut être décomposé en 2 phases distinctes : une phase de formation du tronc
suivie par la phase de formation et d'expansion de la couronne.
Durant la première phase stérile de sa vie (A et B) la plante de plus en plus vigoureuse forme selon une chronologie
précise des structures morphologiquement nouvelles représentées par différentes catégories d'axes
latéraux. Au terme de la formation et du développement des branches maîtresses (fourche, C), la plante a édifié
son architecture élémentaire et la fructification se produit pour la première fois.
La seconde phase de développement qui correspond à la poursuite du développement des charpentières de
l'arbre (D), est marquée par une diminution progressive des accroissements annuels des axes principaux, tandis que la
fructification s'intensifie. La baisse graduelle de vigueur de la plante s'accompagne de la formation fréquente de fourches,
multipliant ainsi le nombre des axes principaux en périphérie de la couronne (E).
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