Le hêtre commun
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Eric Nicolini |
Le nom vernaculaire du hêtre dérive du mot heester, d'origine germanique et utilisé par les Francs.
Les termes de fou, fayard ou encore fouteau proviennent du latin fagus ;
ces derniers prédominent jusqu'au 17ème siècle. On les retrouvent en France sous de
nombreuses formes dérivées suivant les dialectes régionaux. Le nom franc ne
s'est maintenu, pendant tout le Moyen Åge, qu'en Picardie et au Haineau. Ce n'est qu'en 1210 qu'il
apparaît sous la forme latinisée hestrum.
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Peu de temps après la germination de la graine, la plantule est constituée d'un axe aérien vertical portant au dessus de ses 2 cotylédons, une paire de feuilles opposées. L'axe porte à son sommet un bourgeon écailleux formé par le méristème terminal . Parfois, celui-ci peut former quelques feuilles supplémentaires avant de constituer un bourgeon qui le protégera durant l'hiver . Lorsque cette portion d'axe supplémentaire est formée, les feuilles suivent un arrangement alterne distique sur la tige selon, seule disposition foliaire réalisée tout au long de la vie de la plante. |
Par la suite, le méristème terminal édifie chaque année une ou plusieurs pousses
feuillées supplémentaires
contribuant à l'accroissement en hauteur du tronc qui, après quelques années, est constitué d'une succession
de pousses annuelles de plus en plus longues et feuillées à mesure qu'elles sont formées.
Les premiers rameaux sont généralement formés dès la deuxième année,
à l'aisselle des 2 premières feuilles issues de la graine. Par la suite, des rameaux supplémentaires,
dont l'apparition est différée d'un an par rapport à celle de leur porteur, sont mis en place
chaque année sur la dernière pousse annuelle du tronc et forment un étage ramifié
qui occupent sa partie supérieure .
Suivant l'augmentation de vigueur du tronc, les axes latéraux sont constitués de pousses annuelles
de plus en plus développées. Parallèlement à cette augmentation de vigueur, les branches subissent, dès qu'elles sont formées, une baisse de vigueur progressive consistant en une réduction du nombre de feuilles et de la longueur de leurs pousses annuelles successives. A la base de l'arbre, cette diminution touche tous les ordres d'axe qui ne forment plus que des pousses courtes, prélude à la mort et à l'élagage naturel des rameaux . |
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