ImageMediterranean Pines and Cedars
Retour à la page d'accueil Architecture Species Illustrations Bibliography Glossary Help

Les références bibliographiques des auteurs cités dans les définitions sont consultables à la rubrique
bibliographie générale

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M
N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z
- A -
Acrotonie
L'acrotonie est définie par Troll (1937) comme le développement préférentiel des rameaux placés au sommet de la tige porteuse, celle-ci restant toutefois la plus développée. Selon que le système est monopodial ou sympodial, c'est-à-dire que l'axe porteur est à croissance indéfinie ou définie Rauh (1939) puis Champagnat (1947) distinguent respectivement une acrotonie primaire et une acrotonie secondaire. Bell (1991) envisage la ramification acrotone (« acrotonic branching ») comme étant le développement des rameaux les plus distaux d'une tige porteuse sans que celle-ci soit obligatoirement la plus développée.
Allongement
L'allongement d'une tige est la manifestation directement observable de la croissance primaire. Il est essentiellement le résultat d'un allongement cellulaire qui prend naissance un peu en arrière du dôme apical, d'où le qualificatif de « subapical growth » employé par Hackett (1985). D'anciens auteurs, faisant allusion à une croissance qui éloignait les différentes pièces élaborées par la croissance terminale, parlaient de croissance intercalaire (Sachs, 1874). Cette expression a été conservée par Rivals (1966) et Kozlowski (« intercalary growth », 1971). Ce phénomène, qui concerne essentiellement l'étirement des entre-noeuds, est encore appelé croissance internodale (Van Tieghem, 1884 ; Rivals, 1966).
Assise génératrice
(voir Cambium)
Assise cambiale
(voir Cambium)
Haut de la page
- B -
Basitonie
Le développement préférentiel de rameaux latéraux vigoureux à la base d'une tige est qualifiée de basitonie (Troll, 1937). Bell (1991) parle de " basitonic branching " quand les rameaux sont d'autant plus développés que l'on s'éloigne de l'apex de la tige.
Haut de la page
- C -
Cambium Icone Image
Le cambium ou assise cambiale est un méristème qualifié de secondaire car les cellules qui le constituent ne sont pas uniquement des cellules méristématiques primaires mais aussi des cellules qui ont retrouvé l'aptitude à se diviser (cellules à caractère embryonnaire ou totipotentes) par dédifférenciation de cellules parenchymateuses. Le cambium produit des tissus (fonction histogène) dédiés à la vascularisation (bois et liber), à la mise en réserve (rayons) et au soutien (fibre). L'activité de division cellulaire et les tissus qui en résultent par différenciation permettent l'accroissement en diamètre des axes (racinaires et caulinaires) d'une plante.
Coiffe Icone Image
La coiffe est un tissu situé à l'extrémité des axes racinaires. Elle protège le méristème racinaire qui de fait se retrouve en position sub-apicale. La coiffe est constituée de cellules, générées par une zone méristématique (le méristème de la coiffe), qui desquament lors de la progression de la racine dans le sol.
Croissance
Lorsque le méristème terminal d'un axe feuillé se transforme à un moment de sa vie en une structure incapable de poursuivre un fonctionnement végétatif ultérieur (fleur, inflorescence, épine, vrille, tissu parenchymateux,...) ou lorsqu'il meurt (seul, avec l'ensemble des pièces du bourgeon ou avec la portion distale de l'axe qui le porte), on parle de croissance définie (« definite extension » Bell, 1991).
Si le méristème terminal garde la potentialité de fonctionner indéfiniment, on parle de croissance indéfinie (« indefinite extension » Bell, 1991). Impliquant une idée de durée potentielle du fonctionnement d'un méristème, ce qualificatif d'indéfinie est un abus de langage justifié par la nécessité d'opposer ce cas à la croissance définie (Guinochet, 1965). Dans la pratique, il n'est pas toujours facile de trancher entre ces deux expressions dont la qualification, se référant à une durée relative, est soumise dans une large mesure à la subjectivité de l'observateur.
Hallé et al. (1978) distinguent :
  • des axes qui ne présentent pas de périodicité d'allongement endogène marquée et qui sont dits à croissance continue (" continuous growth "),
  • des axes qui montrent une périodicité d'allongement endogène marquée et qui sont dits à croissance rythmique (" rhythmic growth ").
Haut de la page
- L -
Liber Icone Image
Le liber ou phloème secondaire est un tissu conducteur produit par le cambium et permettant le transport des assimilats issus de la photosynthèse. Il est constitué de cellules conductrices (tubes criblés et cellules compagnes), de cellules de soutien (fibres libériennes), et de cellules de rayons (voir cambium).
Haut de la page
- M -
Méristème Méristème de Coleus
Le mot méristème provient du grec meristos=division. Dans les années 1750 où se situe un renouveau pour la connaissance du végétal et la formation de la botanique, les naturalistes s'intéressent à l'extrémité de la tige, partie où s'effectue le développement. C'est en effet une caractéristique du végétal que de croître par ses extrémités. Cette partie où se produit la croissance caulinaire a été appelée punctum vegetationis par De Wolf en 1759. Avec le développement des moyens optiques, les tissus puis les cellules on été délimités puis caractérisés, on parle alors de point végétatif ou zone apicale actuellement. Au sommet de cette zone apicale se situe le méristème.
Le méristème est l'ensemble des cellules situées à l'extrémité d'un axe qui par leur aptitude à se diviser génère les différentes parties du végétal (feuille, tige, racine, organe de reproduction).
Chez l'embryon, des cellules perdent leur aptitude à se diviser pour se spécialiser dans certaines fonctions, c'est le phénomène de différenciation tandis que d'autres conservent cette faculté de division, elles restent totipotentes et forment les tissus méristématiques caulinaires et racinaires.
Mésotonie
La mésotonie, enfin, est caractérisée par le développement préférentiel des rameaux latéraux dans la partie médiane d'une tige (Troll, 1937).
Monopode
Dans la ramification monopodiale (Emberger, 1960) ou monopodique (Sachs, 1874), les rameaux latéraux se développent sans qu'il y ait arrêt définitif du fonctionnement du méristème de la tige principale : l'ensemble ramifié qui en découle est qualifié de monopode.
Multiplication végétative
La multiplication est un procédé très fréquent chez les végétaux permettant de dupliquer l'organisme puis de le rendre autonome et indépendant de l'organisme géniteur en évitant la phase reproductrice, c'est-à-dire en évitant des recombinaisons génétiques, autrement dit aboutissant au clonage de l'individu.
Haut de la page
- N -
Néoformation
(voir Préformation)
Haut de la page
- O -
Organogenèse
L'organogénèse se déroule au niveau de l'apex d'une tige. C'est dans sa partie la plus distale ou méristème terminal (Nougarède et Rembur, 1985) que se produisent des phases d'intense activité mitotique au cours desquelles sont initiés de nouveaux éléments de la tige ou métamères Ce phénomène, trouvant son origine au sommet de l'axe feuillé, a été qualifié de croissance terminale par Van Tieghem (1898) ou encore de croissance apicale par Rivals (1966).
Haut de la page
- P -
Polycyclisme
Au cours d'une même année de végétation, une tige peut résulter d'une ou plusieurs unités de croissance ou être constituée d'un ou de plusieurs cycles morphogénétiques. La pousse sera alors respectivement qualifiée de monocyclique ou polycyclique. Cette notion de cycle morphogénétique (C.M.), défini à partir des Pins (Prat, 1936), peu usitée, peut toutefois s'employer pour désigner une périodicité spatiale chez tout type de plantes quand on ignore tout de ses liens avec la cinétique d'allongement.
Pour des plantes dont les unités de croissance successives sont toutes identiques, la notion de polycyclisme n'a aucun intérêt. Par contre, chez les espèces originaires de la zone tempérée de l'hémisphère nord, le niveau d'organisation plus complexe qui peut en résulter correspond à la notion de pousse annuelle. Cette notion assez bien connue recouvre différents types de structures qui sont caractérisables par de nombreux paramètres et notamment par leur mode de croissance ou de ramification.
Préformation
Une tige ou une portion de tige peut être entièrement préformée (croissance prédéterminée, au sens de Hallé et al., 1978) ou entièrement néoformée (croissance indéterminée, au sens de Hallé et al., 1978), elle peut aussi comporter une partie préformée suivie d'une partie néoformée. Dans ce dernier cas, des marqueurs morphologiques permettent, le plus souvent, de distinguer, a posteriori, les deux parties de l'unité de croissance ou le passage entre les deux. Les notions de préformation et de néoformation peuvent s'appliquer à plusieurs niveaux d'organisation de la plante, qu'il convient alors de préciser.
Haut de la page
- R -
Ramification
Pour Bugnon (1980) la ramification est « ...le fait qu'une unité morphologique du corps [du végétal] donne naissance à une ou plusieurs unités nouvelles de même nature fondamentale qu'elle-même. En principe, l'unité génératrice et les unités apparues restent associées en un ensemble dit système ramifié. » Si cette définition a le mérite d'éviter toute confusion entre la ramification (le processus) et le résultat de ce processus (le rameau ou le système ramifié), elle présente, en outre, l'avantage d'attirer notre attention sur la nécessité, pour décrire un système ramifié, de distinguer l'« unité génératrice » des « unités apparues ». La nécessité pour ces deux types d'entités d'être de même nature permet de faire une distinction nette entre la croissance d'un axe feuillé (ou élaboration de nouveaux métamères par un méristème apical) et la ramification caulinaire qui correspond à la production d'un axe feuillé à partir d'un autre. Cette définition écarte également, de fait, les tiges qui naissent sur des organes de nature non caulinaire à partir du développement de méristèmes néoformés (drageons, bulbilles développées sur des feuilles,...) (voir multiplication végétative).
Ramification latérale
La ramification latérale résulte de la différenciation, sur les flancs de l'apex d'une tige, d'un territoire de cellules à caractères embryonnaires. Ce territoire se développe à l'aisselle d'une ébauche foliaire et forme un méristème latéral. Par son fonctionnement, ce méristème latéral pourra alors édifier à son tour un nouvel axe feuillé, dont il deviendra le méristème terminal et qui sera qualifié d'axe latéral ou rameau. La ramification latérale correspond au mode de ramification le plus répandu chez les végétaux vasculaires. Chez les Angiospermes, ce processus aboutit à la formation de rameaux, généralement axillaires et qu'il est possible d'identifier, la plupart du temps, par la présence du (ou des deux) premier(s) organe(s) foliaire(s) qui occupe(nt) une position précise : les préfeuilles.
Ramification terminale
Chez les végétaux dont l'apex présente un méristème apical (Buvat, 1989 ; Sinnott, 1960), la ramification terminale (Gatin, 1924) correspond à une division de ce dernier directement au niveau du dôme méristématique. Selon que cette division entraîne la formation de deux rameaux ou plus, on parlera respectivement de dichotomie ou de polytomie (Gatin, 1924). Ce mode de division peut aboutir à la formation de deux (ou plusieurs) parties égales ou inégales, et on parlera alors respectivement de dichotomie (polytomie) isotone ou anisotone.
Ce mode de division se rencontre chez les Ptéridophytes, les Bryophytes et les Thallophytes mais il intéresse alors seulement une ou un faible nombre de cellules apicales (Emberger, 1960). Chez les Angiospermes, la ramification terminale est rare. Elle a été décrite chez quelques Monocotylédones appartenant à des familles comme les Arecaceae (Hyphaene thebaica (L.) C. Martius, Schoute, 1909 ; Nypa fruticans Wurmb, Tomlinson, 1971 ; Chamaedorea cataractarum Martius, Fisher, 1974), les Flagellariaceae (Flagellaria indica L., Tomlinson et Posluszny, 1977) ou les Musaceae (Strelitzia reginae Banks ex Dryander, Fisher, 1976), et de manière plus occasionnelle chez les Dicotylédones, dans la famille des Cactaceae (Mammillaria spp., Boke, 1976) et des Asclepiadaceae (Asclepias syriaca L., Nolan, 1969).
Réitération Icone Image
Même si quelques arbres restent conformes à leur unité architecturale tout au long de leur vie, il est facile de constater dans la nature que, chez la plupart des espèces, l'arbre jeune, pyramidal, entièrement hiérarchisé autour d'un tronc unique, cède la place, à des âges plus avancés, à un arbre plus complexe dont la cime s'arrondit et dont le houppier se structure autour de nombreuses et puissantes branches maîtresses. Cette transformation résulte, le plus souvent, d'une duplication de l'unité architecturale au cours de l'ontogénèse. Définie pour la première fois par Oldeman (1972, 1974) sous le terme de réitération, ce mode particulier de duplication peut être de natures diverses et revêtir bien des aspects chez les végétaux (Hallé et al., 1978). Il n'en reste pas moins le processus essentiel par lequel s'édifie la cime de la plupart des arbres (Edelin, 1977, 1984, 1986; Barthélémy et al., 1989, 1991; Sanoja, 1992) au cours d'une métamorphose architecturale (Hallé et Ng, 1981; Edelin, 1984).
Réitération partielle Icone Image
Lorsque la duplication ne reprend qu'une partie de l'unité architecturale (une branche qui porte une branche), la structure dupliquée résulte de la réitération partielle de l'unité architecturale.
Haut de la page
- S -
Sympode
Dans la ramification sympodiale (Emberger, 1960) ou sympodique (Sachs, 1874), le méristème terminal de l'axe porteur meurt ou se transforme en une structure qui perd sa faculté de croître végétativement. La poursuite de la croissance est alors assurée par le fonctionnement d'un ou de plusieurs méristèmes latéraux qui édifieront autant d'axes latéraux ou axes relais, et l'ensemble ramifié sera qualifié de sympode. Selon que cette ramification aboutit à la formation de un, deux ou plus de deux relais, on parlera respectivement de sympode monochasial, dichasial, ou polychasial.
Dans la ramification sympodiale, la mort du méristème terminal et le développement des relais peuvent être très précoces et s'effectuer à l'intérieur même du bourgeon. Dans ce cas, le sympode qui en résulte peut présenter une physionomie rappelant une dichotomie et on parle alors de fausse dichotomie ou pseudo-dichotomie (Tomlinson, 1970). Lors de la ramification sympodiale d'un axe, un relais peut se placer exactement dans le prolongement de la tige porteuse donnant alors au système ramifié sympodial une physionomie monopodiale. Troll (1937) puis Rauh (1939) parlent, pour désigner ce type de structure, de " pseudomonopodium ".
Haut de la page
- U -
Unité architecturale Icone Image
La formation, par le méristème apical du tronc et des branches, de pousses annuelles de plus en plus vigoureuses au cours des premières étapes de l'ontogénie, conduit les structures les plus "différenciées" à être "repoussées" à la périphérie de l'arbre. Quel que soit le mode de croissance spécifique, ce phénomène aboutit à un stade architectural relativement stable et fortement hiérarchisé au niveau duquel il est possible de distinguer un nombre fini de catégories d'axes différenciables entre elles par des caractéristiques morphologiques et fonctionnelles. Le nombre de ces catégories d'axes, leur nature et la manière dont elles s'agencent entre elles définissent alors le «diagramme architectural» (Edelin, 1977) ou encore « l'unité architecturale » (Barthélémy et al., 1989, 1991) d'une espèce donnée.
Unité de croissance
L'unité de croissance (U.C. ; unit of extension) correspond à la structure mise en place par la tige au cours d'une phase d'allongement ininterrompue (Hallé et Martin, 1968). Sa détermination requiert la connaissance de l'aspect temporel de l'allongement, c'est-à-dire la cinétique de mise en place des éléments de la tige, elle est matérialisée ou non par des marqueurs morphologiques (écailles foliaires, entre-noeuds courts...).
Unité de morphogénèse
L'unité de morphogénèse (U.M. ; unit of morphogenesis) correspond à l'ensemble des organes initiés par le méristème apical durant une phase d'organogénèse ininterrompue (Hallé et Martin, 1968). Elle est unique dans le cas de plantes à croissance continue (Palmier) ou chez certaines plantes à croissance rythmique (Thé), tandis que chez les plantes qui montrent une alternance de phases d'activité et d'inactivité mitotique, les tiges résultent de plusieurs U.M. successives. Notons que les études cytologiques nécessaires pour déterminer cette U.M. n'ont été entreprises que pour de trop rares cas et que son existence et sa structure restent à identifier chez la plupart des espèces.
Haut de la page
Haut de la page