Après 24 ans passés à l’UMR AMAP, Brigitte Meyer-Berthaud a pris sa retraite de paléobotaniste le 1er avril 2023. Depuis le début de sa carrière au CNRS, Brigitte Meyer-Berthaud a focalisé ses recherches sur divers aspects de l’évolution des plantes au Paléozoïque, la période pendant laquelle les plantes acquièrent bois, feuilles, racines et graines, et où deux grands groupes de plantes actuelles, les fougères et les gymnospermes, apparaissent et se diversifient. Venant de l’ISEM où Brigitte Meyer-Berthaud avait axé ses recherches sur la systématique des plantes succédant à la crise biologique de la limite Dévonien – Carbonifère (-359 millions d’années), elle a élargi ses intérêts vers l’analyse développementale et fonctionnelle des plantes du Dévonien Moyen et Supérieur (entre -395 et -359 ma) grâce aux compétences qu’elle a trouvées dans cette nouvelle UMR. Elle a ainsi travaillé sur les stratégies de l‘arborescence chez les premières plantes de grande taille partageant des ancêtres avec les fougères ou les gymnospermes, ainsi que sur l’acquisition du syndrome graine. Pour ces objectifs, Brigitte Meyer-Berthaud a monté des collaborations fructueuses avec des collègues des universités de Montpellier, Liège, Tubingen, Canberra et Macquarie (Sydney) et mené de nombreuses missions dans des localités marocaines et australiennes. Avec les modélisateurs de l’UMR AMAP, Brigitte Meyer-Berthauda encadré des travaux de master sur la modélisation architecturale et le calcul de la biomasse du plus ancien arbre connu, Pseudosporochnus, et sur la modélisation des performances hydrauliques du bois d’Archaeopteris, le premier «arbre moderne». Grâce à l’appui de la direction de l’UMR AMAP, Brigitte Meyer-Berthaud a obtenu du CNRS un éméritat de 5 ans qui lui permet de poursuivre ces recherches, mais également d’organiser les collections qu’elle a constituées.